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1914-1918
Arbre, Bois-de-Villers, Lesve, Lustin, Profondeville et Rivière, le parcours des combattants, prisonniers et déportés de notre commune
Bienvenue sur le blog dédié aux soldats de l'entité de Profondeville qui ont été emportés dans la tourmente de la GRANDE GUERRE.
Des tués, des blessés, des prisonniers, ceux qui ont connu les affres de 4 années de tranchées. Beaucoup ont gardé des séquelles de ce long "voyage" dans l'impensable....
Sans oublier les victimes civiles, fusillées devant leur famille ou déportées en Allemagne. Toutes et tous méritent notre attention, notre souvenir, notre respect.
Quelques villageois avant guerre...
Une gazette pour un centenaire
Les pages publiées dans ce blog sont le prolongement des articles contenus dans "la gazette pour un centenaire", une recherche publiée en 2014. Prix du patrimoine de Profondeville, ce petit journal, (48 pages, format A3) tiré à 5 000 exemplaires, a été distribué gratuitement dans tous les foyers des villages constituant l'entité de Profondevil
Le contenu de ce blog
Initialement, ce blog était hébergé chez skynetblogs mais suite à la cessation des services de ce serveur, je n'ai pas eu le temps de sauver la plupart de mes pages. De ce fait, la majorité des photos sont effacées pour ne pas avoir été rapatriées à temps. Heureusement, les textes sont encore en ma possession. Il faudra donc du temps pour reconstruire ces pages.
En attendant... si un lecteur désire recevoir des informations sur un sujet qui l'intéresse... qu'il me contacte.
L'armée belge en manoeuvres dans nos villages
Des manoeuvres sont organisées dans nos villages sucitant certes de l'intérêt pour les mouvements militaires mais occasionnant quelques dégâts dans les propriétés!
Une école internationale à Lesve
Des religieux français, chassés de France par les lois anticléricales, viennent installer leur institution éducative dans le village de Lesve. Deux villageois seront intégrés dans la communauté estudiantine.
Henri Juckler, un enfant de Lesve , y a été un élève studieux qui répondra aux espérances de ses professeurs. Volontaire (comme brancardier) il sera gravement blessé. Voir sa page dans "Derrière l'Yser". Son frère Léon est capturé à Anvers en défendant un fort.
Du tirage au sort au service militaire
Les jeunes gens tirent au sort... le bon numéro vous exempte de service, un mauvais numéro et vous voilà parti pour quelques années sous les drapeaux! Les lois évoluent pour en arriver à un service obligatoire...
Que lisent nos concitoyens à cette époque?
L'Ami de l'ordre est le journal le plus lu dans nos villages. Toutefois les abonnés sont rares, les nouvelles circulent surtout par " le bouche à oreilles"
Le tocsin sonne, on mobilise
La mobilisation dans nos villages
Le tocsin sonne, les gendarmes apportent les ordres de rejoindre le régiment... le garde-champêtre s'assure de la bonne réception des "papiers". Même si l'on dit qu'ils s'en vont la fleur au fusil... des larmes coulent sur la plupart des visages. Une question de quelques semaines disait-on! Cela dura plus de 4 ans!
Quelques volontaires répondent à l'appel
La Nation fait appel à des volontaires pour augmenter les effectifs. Ils seront quelques-uns à se présenter. Peu cependant dans les premiers jours! A peine une dizaine pour les six villages de l'actuelle entité!
La garde civique assure la sécurité
La sécurité dans les village est assurée par la garde civique. Des villageois, restés au village, sont mobilisés afin de surveiller les voies de communication. Constitués en sections de trois hommes, ils effectuent, de nuit comme de jour, des rondes dans les campagnes avoisinantes.
C'est la guerre!
Premiers combats à Liège, 2 tués parmi nos villageois
Très rapidement, la population est confrontée à la dure réalité. Le feu tue! Dès les premiers jours, deux de nos villageois, de Profondeville, perdent la vie dans les colmbats de Liège. Leur baptême du feu...
A Liège encore, un prisonnier parmi nos villageois
Celui-ci connaît un sort plus enviable bien que... Il est fait prisonnier lors d'une patrouille derrière les lignes ennemies. Il n'acceptera pas sa captivité et tentera à plusieurs reprises de s'évader. Il réussira...
Un aviateur présent à Liège, à Namur et abattu en France
Un jeune homme de Lustin, audacieux et d'un sang-froid à toute épreuve, accomplit des prouesses à bord de son avion. Abattu en France, il est capturé et envoyé dans un camp. Il n'accepte pas sa captivité et s'évade de façon rocambolesque!
Léon Juckler, de Lesve, est également à Liège
Rappelé au 11ème régiment d'infanterie de forteresse, il rejoint Liège et défend l'intervalle entre deux forts. Son secteur n'est pas trop inquiété et il peut se replier vers la Gette où son régiment couvrira, un temps, la retraite de la 3ème division. Il arrive à Anvers et reprend, comme fantassin de forteresse, position entre deux forts. La garnison de Wijneghem se rebelle et abandonne le fort. Des troupes sont prélevées dans les intervalles pour remplacer les fuyards. La compagnie de Léon est désignée pour ce travail. S'ensuit....
Vu que son passage à Liège est de courte durée, nous avons choisi de mettre sa page dans le chapitre consacré à Anvers. C'est dans cette ville que son destin s'est joué.
La position fortifiée de Namur (PFN)
La position de Namur face à l'artillerie lourde
Les souvenirs d'un Jambois
Le 19 août, les troupes allemandes sont devant Namur. Pendant quatre jours, à force de bombardements et d'assauts coûteux en vie humaines, l'infanterie allemande forcera une brèche entre les forts de Cognelée et Marchovelette. S'infiltrant par cette ouverture, elles déstabilisent les défenses belges qui n'ont d'autre choix que de replier sans rompre toutefois le combat.
Les forts qui concernent certains de nos villageois
Saint-Héribert
Dave
Cognelée
Andoy
Des forts conçus avant la mise en service de canons de gros calibres (310mm et 405mm) . Les structures ne résisteront pas longtemps. Mais avant de rendre l'âme, certaines de ces forteresses avaient causé des torts à l'assaillants.
Dans les intervalles, c'est l'enfer
A Wartet, des lignards, baïonnette au canon
A Wartet, "à la vie ou la mort"!
La défense du point d'appui de Loyers
Une compagnie séme le trouble derrière les lignes ennemies
Et dans nos villages?
A Rivière-Burnot, la présence du 148ème ri français
Des soldats français cachés à Rivière
Du fait de la présence d'un pont sur le territoire de la commune, les soldats du 148ème viennent prendre position pour empêcher le franchissement du fleuve. le pont est entravé. Les Allemands, le 23 août, passeront le fleuve et mettront le feu au château et à plusieurs maisons. Un soldat français meurt lors des combats, d'autres sont blessés
Trois jours de terreur au village de Lesve
Lors de l'offensive menée par les régiments de la Garde allemande, le village va connaître troius jours d'angoisse. Cinq victimes civiles sont assassinées par ces troupes qui viennent de bousculer les défenses françaises. Des otages sont pris afin de servir de bouclier humain!
Le centre de résistance français cède....
Des combats vioelents devant les fermes dans les campagnes de Lesve. Le curé et le docteur du village soignent les fantassins français et enterrent les victimes dans les tranchées récemment creusées
Arbre et ses hameaux, une concentration de troupes
Dans les campagnes du village, deux divisions françaises concentrent leurs troupes. Face à la Sambre, elles comptent attaquer la IIème armée allemande qui a l'intention de franchir la Sambre pour se répandre dans l'Entre-Sambre-et-Meuse. Pétain passe dans le hameau de Besinne et s'installe aux Six-Bras. Malheureusement, la brusque avancée ennemie empêche le QG de réaliser son plan.
La retraite de la IVème division
Une marche forcée de 32 heures
La retraite est inéluctable. Les Allemands pressent des deux côtés. il ne reste qu'un couloir de plus en plus étroit entre les lignes ennemies. il faut passer. Des unités bloqueront l'ennemi à Ermeton-sur-Biert, à Warnant, feront le coup de feu à Florennes et à Denée permettant au gros de la division de se retirer vers la France... Que reste-t-il de la IVème division? Combien de morts, de disparus, de prisonniers et de blessés?
Le récit de Victor Falques, un soldat du 13ème de ligne
Victor Falques ( à gauche sur la photo) fait son service militaire au 13ème de ligne. Lorsqu'éclate la guerre, il est rappelé dans le 33ème régiment de ligne, un régiment dépendant du 13ème mais avec des classes plus anciennes. Il participe à la défense de la position fortifiée de Namur et se retrouve emporté dans la débâcle. La retraite, il la vit de l'intérieur. Son récit est détaillé. Sa famille ayant lu ce récit sur le blog a découvert un moment de vie de leur parent. Grâce à eux, ce texte peut être illustré par de nombreuses photos.
L'ennemi se fait pressant
La IVème division s'est morcelée en plusieurs colonnes afin de mieux s'infiltrer dans le couloir entre les IIème et IIIème armées allemandes. Il faut passer. Lors de leur marche, certaines unités entreront au contact de l'ennemi. des combats violents mais qui permettront de fixer l'ennemi le temps de faire passer le gros de la division. Rien qu'à Ermeton-sur-Biert, le 13ème de ligne perdra plus de 80 officiers sous officiers caporaux et soldats. De même à Warnant, ce régiment payera un lourd tribut à la défense de son pays.
Le chemin vers Rouen
"marcher en dormant, dormir en marchant" racontent ces hommes. Les colonnes se dirigent vers la France, au début à pied puis à bord de trains depuis la gare de Liard. Ils arriveront à Rouen et après quelques jours de repos, embarquent Au Havre et regagnent le territoire belge via les ports d' Ostende et Zeebruges. Ils reprennent leur place dans l'armée qui défend Anvers.
Le bilan des pertes, 15 500 hommes hors de combat
Que sont devenus ces hommes?
Engorgées dans le petiti village de Bioul, les dernières troupes n'ont pas le termps de s'échapper avec les colonnes précédentes. Les troupes allemandes, des "jagers" du 12ème bataillon venant de Warnant, capturent les dernières unités de la IVème division. Plus de 4 000 hommes de toutes armes. Au total, la défense de Namur aura coûté plus de 15 500 hommes hors de combat .
La retraite sur Anvers. Toutes les divisions rejoignent le "réduit national", la place forte d'Anvers censée résister aux assauts de l'ennemi. La IVème division reprendra sa place dans le système défensif après avoir retraité par Rouen, Le Havre, Ostende et Zeebruges. Les 6 divisons se retranchent sur l'Escaut. L'artillerie allemande entereprend de nouveau son oeuvre dévastatrice. Mais la défense acharnée de nos troupes empêche l'envahisseur de concentrer des troupes sur le front de la Marne, soulageant de ce fait les armées françaises.
A Termonde, il fait sauter le pont sur l'Escaut
Le sergent Rivière, après l'échec des tentatives précédentes, risque le tout pour le tout. Il s'élance sur le pont malgré la proxilmité de l'ennemi et allume les mèches... Le pont saute empêchant la vague allemande de déferler sur la rive tenue par la IVème division!
Les sorties d'Anvers
Afin de rompre le front ennemi et l'obliger à reculer, les régiments de grenadiers sortent d'Anvers et partent à l'assaut des lignes ennemies. Le front recule. Après s'être réorganisé, l'ennemi reprend l'offensive, nos soldats doivent se replier. Les pertes sont importantes. Parmi elles, trois de nos villageois. Ces sorties ont été néanmoins utiles car elles ont obligé les Allemands à concentrer plus de troupes devant Anvers, soulageant de la sorte le front français
Léon Juckler, de Lesve à Parchim
Léon Juckler, de Parchim à Lesve
Quel parcours! Présent à Liège comme defenseur d'un intervalle , il se replie sur Anvers et se retrouve, malgré lui, défenseur d'un fort... Le fort se rend, la garnison est envoyée à Parchim, un camp en Allemagne. Léon y tombe gravement malade et est interné en Suisse pour y recevoir des soins plus appropriés. Il passe sa convalescence dans un hôpital militaire belge sur la Cote d'Azur. Sa famille lui rend visite. Il reviendra à Lesve en... 1919!
Ils sont internés en Hollande
Sous la pression allemande, l'armée de campagne se retire d'Anvers pour se replier sur l'Yser. L'Etat-major laisse une division ainsi que des troupes de forteresse pour mener un dernier combat. Retarder encore l'ennemi pour donner du temps aux autres divisions de s'échapper vers les nouvelles positions. Ces troupes se sentent abandonnées, voire sacrifiées. Mourir ou être prisonniers! Elles abandonnent la place et franchissent la frontière hollandaise pour éviter ce sort peu enviable. Mais en Hollande....
Derrière l'Yser, pour quatre ans!
Il faut tenir à tout prix. L'yser constitue la dernière barrière face à l'envahisseur. Chaque ferme constitue des points de résistance qu'il faut impérativement conserver ou reprendre. L'Yser sera la ligne à défendre coûte que coûte. A aucun prix, l'ennemi ne peut installer ses positions dans ce dernier "bout de Belgique " encore libre.
A l'assaut de la ferme "La Violette".
On vous vengera mon capitaine"
Zenon Vallée, un sang-froid exceptionnel
Il faut aller rechercher les blessés...Malgré la préparation de l’artillerie belge, les nids de mitrailleuses ennemis sèment la mort parmi nos troupes d'assaut. La résistance est encore importante. Il faut néanmoins passer. La forêt n'est plus qu'un paysage lunaire où il est difficile de se soustraire aux tirs ennemis. les brancardiers ont fort à faire.
Henri Juckler, un brancardier téméraire
A. Jaumain de Profondeville, un brancardier tué lors du bombarment de sa tranchée
Ces faits se sont passés près de chez nous en août 1914
La plaine d'Anhée vue des ruines de Poilvache. Un des secteurs du franchissement de la Meuse par la IIIème armée allemande, le 23 août 1914. Ayant repoussé les défenseurs français du 310ème RI français, les assaillants ont poussé leur avance vers Warnant, Haut-le-Wastia et Bioul . De durs combats eurent lieu, notamment à Warnant, contre une des colonnes de la IVème division de l'armée belge. Les troupes allemandes débouchant de Warnant vers Bioul allaient capturer une partie de la IVème division belge qui retraitait depuis Namur.